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Source : OCDE
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publie semestriellement un rapport traitant des investissements directs internationaux (IDI) dans le monde.
Le rapport du mois d’octobre met l’accent sur les principaux constats des IDI au 1er semestre 2023 à l’échelle internationale. Il ressort essentiellement ce qui suit.
• Les flux mondiaux d’IDE ont rebondi pour atteindre 727 milliards USD au premier semestre 2023, mais sont restés 30 % inférieurs aux niveaux enregistrés au premier semestre 2022. Une grande partie de l’augmentation s’est produite au premier trimestre 2023, en dépit d’une baisse des flux mondiaux d’IDI de l’ordre de 44 % au cours du premier semestre 2023 comparativement au 2nd trimestre de l’année en cours.
• Les flux d’IDI vers la zone OCDE ont augmenté pour atteindre 275 milliards USD, mais ils sont 42 % inférieurs à leurs niveaux enregistrés au premier semestre 2022 et inférieurs aux niveaux semestriels de 2021. Ils sont passés à des niveaux positifs au premier trimestre 2023, mais ont ensuite chuté de 58 % au deuxième trimestre. Cela s’explique en grande partie par la baisse des entrées de capitaux propres et des bénéfices réinvestis, reflétant le ralentissement continu des nouvelles activités d’investissement.
• Les flux sortants de la zone OCDE ont plus que doublé par rapport au 2nd semestre 2022, pour atteindre 580 milliards USD, bien qu’ils soient inférieurs aux niveaux du semestre précédent. Ici aussi, une grande partie de la hausse a eu lieu au premier trimestre, alors que les sorties d’IDI des pays de l’OCDE ont chuté de 56 % au deuxième trimestre.
• Les flux d’IDI vers les économies du G20 non membres de l’OCDE ont chuté de 15 % au premier semestre 2023. Ils ont diminué de 13 % au premier trimestre et de 27 % supplémentaires au deuxième trimestre.
Les États-Unis ont été le premier bénéficiaire d’IDI dans le monde, suivis par le Brésil alors que le Canada et le Mexique, se classent à égalité au troisième rang des bénéficiaires d’IDI.
Les États-Unis étaient également le principal investisseur mondial , suivis par la Chine et le Japon.
• Les activités de fusions et acquisitions transfrontalières réalisées ont poursuivi leur tendance à la baisse dans un environnement économique affaibli, impacté par des prix élevés, des taux d’intérêt en hausse et une incertitude géopolitique persistante. La valeur des transactions conclues a chuté de 23 % dans les économies avancées et de 49 % dans les marchés émergents et les économies en développement.
• Les dépenses en capital des nouveaux projets d’investissement annoncés sont restées fortes dans les marchés émergents et les économies en développement, en partie grâce à un grand projet d’énergie renouvelable annoncé en Mauritanie, mais le nombre de projets annoncés a connu une réduction.
Source : Euromonitor International
Le Global Economic Forecasts est une publication trimestrielle réalisée par Euromonitor International, cabinet conseil de renommée mondiale qui s’attèle à renseigner sur les tendances à venir du marché international afin de faciliter la prise de décisions par les entreprises et fournir des éléments quant aux identifications d’opportunités d’affaires.
Au début de l’année 2023, l’économie mondiale a vu des signes positifs alors que l’inflation et les prix de l’énergie diminuent par rapport à leurs pics atteints. La fin, par la Chine, de sa politique zéro COVID donne également des impulsions à la croissance, bien que son plein impact n’ait pas encore été déployé. Néanmoins, l’environnement macroéconomique mondial reste difficile pour les économies, les entreprises et les consommateurs au cours des mois à venir.
L’économie mondiale devrait croître seulement de 2,3 % en termes réels en 2023, soit la croissance la plus faible depuis 1993, en dehors des années de récession de 2009 et 2020.
Les perspectives économiques mondiales pour 2023 sont parmi les plus faibles depuis des décennies, avec une croissance du PIB réel mondial qui devrait augmenter de 2,3 % en 2023, en baisse par rapport aux 3,3 % enregistrés en 2022. Bien que l’inflation mondiale devrait se modérer de 9,1 % en 2022 à 6,8 % en 2023, nous faisons tout de même face à des pics historiques. Le coût élevé de la vie, la hausse des taux d’intérêt et les incertitudes géopolitiques persistantes continueront de peser sur la consommation privée et l’investissement dans de nombreuses régions du monde, sapant les perspectives de croissance mondiale.
Les économies avancées sont proches de la récession en 2023
Les craintes de récession se sont intensifiées dans les économies avancées alors que leurs perspectives de croissance se sont régulièrement détériorées au cours de 2022. Malgré des attentes supérieures au cours des derniers mois de l’année dernière, les économies avancées devraient connaître une croissance stagnante en 2023.
En effet, l’impact de la hausse constante des prix et celle des coûts d’emprunt engendreront des baisses supplémentaires du pouvoir d’achat des consommateurs ainsi que les investissements des entreprises, ce qui ralentira fortement l’activité économique.
Prévisions de base de la croissance du PIB réel 2020-2024Note
Selon les prévisions de base d’Euromonitor International pour le premier trimestre
2023, la croissance du PIB réel américain devrait baisser à 0,2 % en 2023 et à 1,4 % en 2024. Cela représente des révisions à la baisse de 0,3 et 0,1 point de pourcentage, respectivement, par rapport aux prévisions du trimestre précédent. En plus de l’inflation élevée, le ralentissement de la croissance aux États-Unis résulte principalement des augmentations rapides des taux d’intérêt par la Réserve Fédérale américaine visant à maîtriser l’inflation. Leur effet modérateur sur l’activité économique et la confiance du secteur privé ne se fera pleinement sentir que durant l’année 2023. Une politique monétaire de plus en plus restrictive finira par affaiblir le marché du travail robuste et les fortes dépenses de consommation, et donc aussi les principaux piliers qui ont aidé l’économie américaine à éviter la récession en 2022.
Pour sa part, l’économie de la Zone Euro devrait croître de 0,2 % en 2023 et de 1,6 % en 2024. Des températures plus douces que prévu pendant l’automne et l’hiver ont entraîné une baisse des prix de l’énergie et un risque réduit de grave crise énergétique.
Néanmoins, à l’instar des États-Unis, la Zone Euro sera proche de la récession en 2023 dans un contexte de niveaux d’inflation constamment élevés et de taux d’intérêt en hausse continue. De plus, contrairement aux États-Unis, la zone sera confrontée à des risques persistants d’approvisionnement énergétique résultant de la guerre en Ukraine, une incertitude qui affecte sensiblement les entreprises et les consommateurs.
Des perspectives mitigées pour les marchés émergents
Les perspectives économiques devraient varier entre les marchés émergents et en développement. En Chine, après la faible croissance enregistrée en 2022, la réouverture du pays et la fin de la politique zéro COVID en décembre 2022 devraient libérer la demande refoulée et stimuler la consommation et la croissance. Cependant, les perspectives à court terme pourraient être assombries par une recrudescence de la COVID-19 qui entrave les activités économiques. En outre, l’affaiblissement de la demande extérieure et les problèmes persistants du secteur immobilier sont des freins majeurs à la reprise économique de la Chine en 2023. Ainsi, les prévisions d’Euromonitor concernant la croissance du PIB réel de la Chine restent inchangées par rapport au trimestre précédent, à 4,7 % pour 2023 et 4,9 % pour 2024.
D’autres marchés émergents asiatiques, dont l’Inde et certains pays d’Asie du Sud-Est, devraient encore surperformer en 2023, mais avec un rythme de croissance plus lent par rapport à l’année précédente, car la baisse de la demande des États-Unis et de l’Europe affectera les exportations et les services de ces pays dans certains secteurs. De même, le ralentissement de la demande de pétrole et la volatilité des prix des matières premières pèseront sur les perspectives de croissance des économies du Moyen-Orient et d’Afrique en 2023-2024.
Enfin, en Amérique Latine, la croissance économique devrait rester modérée dans les principaux marchés émergents tels que le Brésil et le Mexique à court et moyen termes, compte tenu du resserrement des politiques monétaires et de l’instabilité politique.
L’inflation continue de ralentir alors que de multiples risques persistent
En 2023, l’inflation mondiale devrait ralentir à 6,8 % selon les prévisions pour le premier trimestre 2023, après un record de plusieurs décennies de 9,1 % en 2022. Malgré la détente, les économies émergentes et en développement continueront d’enregistrer une inflation très élevée à 8,1 % en 2023 dans un contexte de pressions persistantes sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires.
Dans les économies avancées, l’inflation restera nettement supérieure à la tendance à 5,2 % en 2023
En ce qui concerne les économies avancées, l’inflation restera nettement supérieure à la tendance à 5,2 %, car les pressions sur les prix se déplacent de l’énergie, de l’alimentation et des biens pour s’ancrer de plus en plus dans les secteurs des services.
Le ralentissement de la demande et la hausse des taux d’intérêt dans la plupart des économies du monde continueront d’affaiblir les pressions inflationnistes au cours de 2023.
Cependant, de multiples risques pourraient entraîner une résurgence de l’inflation à court et moyen termes. Les risques immédiats émanent principalement de nouvelles ruptures d’approvisionnement dans le contexte de la guerre en Ukraine et de la réouverture de la Chine, qui pourraient aggraver une crise généralisée du coût de la vie. À moyen terme, l’aggravation des tensions géopolitiques, le recâblage des chaînes d’approvisionnement mondiales et les phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents présentent des risques d’inflation considérables.
Le Global Investment Trends Monitor est une publication trimestrielle réalisée par la CNUCED.
La nouvelle publication de l’UNCTAD « Global Investment Trends Monitor » parue en janvier 2023 dresse un état des lieux des investissements directs étrangers (IDE) mondiaux en 2022 et prévoit leurs perspectives pour 2023.
L’idée principale qui ressort du rapport est que la dynamique mondiale des IDE mondiaux s’est affaiblie en 2022 avec une tendance à la baisse pour l’ensemble des projets après le premier trimestre l’année courante. Baisse attendue également pour 2023.
La multitude de crises sur la scène mondiale, en l’occurrence la guerre en Ukraine, la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, les turbulences financières et les pressions sur la dette, ont inévitablement affecté l’investissement direct étranger (IDE) mondial en 2022.
De ce fait, le rythme du nombre des nouveaux projets d’investissement, y compris les annonces des nouvelles implantations, les financements des projets internationaux et les fusions et acquisitions transfrontalières, s’est inversé après le premier trimestre 2022.
En effet, le financement de projets et les fusions-acquisitions ont été particulièrement affectés par la détérioration des conditions de financement, la hausse des taux d’intérêt et l’incertitude croissante sur les marchés financiers. Les fusions et acquisitions transfrontalières ont baissé de 6 % au niveau mondial et de plus de 50 % aux États-Unis, le plus grand marché des fusions et acquisitions. La valeur des financements de projets internationaux a baissé de plus de 30 % en 2022.
Les données préliminaires sur les annonces de nouveaux projets en 2022 indiquent toujours une croissance de 6 %, grâce à la poursuite de la dynamique au cours du premier semestre.
Les valeurs ont augmenté de manière significative (+54%) en raison de plusieurs mégaprojets et du passage du financement de projet au financement d’entreprise dans le secteur des énergies renouvelables, ce qui a entraîné une augmentation de la taille moyenne des projets.
Tendances de l’investissement dans certaines économies en 2022
• Aux États-Unis, la valeur des fusions et acquisitions, qui représentent normalement une part importante des flux d’IDE, a chuté de 53%.
• En Europe, les annonces de nouveaux projets ont diminué de 15%, avec des baisses dans la plupart des grandes économies, à l’exception de l’Italie (+11%).
• La Chine a enregistré une baisse de 31 % du nombre d’annonces de nouveaux projets bien que le nombre de financements de projets internationaux ait augmenté de 11 %.
• L’Inde, pour sa part, a été la rare exception à la tendance générale de morosité, avec un doublement des annonces de nouveaux projets et une augmentation de 34% des financements de projets internationaux.
• Les économies de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) ont enregistré une forte baisse des ventes transfrontalières de fusions et d’acquisitions (-74%), ce qui pourrait se traduire par une baisse de la valeur des IDE pour l’ensemble de ces pays pour 2022. Toutefois, les annonces de nouveaux projets sont restées fortes (+21%).
• Au Brésil, le nombre d’annonces de nouveaux projets a augmenté d’environ un tiers, mais les opérations de financement de projets internationaux ont diminué de 17 %.
Alors que le nombre élevé de mégaprojets entièrement nouveaux dans les énergies renouvelables demeure encourageant, le financement de projets internationaux dans le secteur demeure en souffrance En effet, le nombre de projets dans les énergies renouvelables a diminué de 5% et de près de 40 % en valeur.
En conséquence, l’investissement international global impactant positivement le changement climatique a diminué de plus de 9 % en termes de valeurs annoncées et de 6 % en nombre de projets (figure 2).
En revanche, plusieurs grands projets dans l’industrie extractive (industries, du charbon, du pétrole et du gaz) ont été annoncées malgré le contexte de crise énergétique mondiale.
Les perspectives des IDE mondiaux en 2023
Les perspectives pour les IDE à l’échelle internationale en 2023 semblent faibles.
Un grand nombre d’économies dans le monde devraient entrer en récession et plusieurs facteurs peuvent en être l’origine :
• croissance négative ou lente dans de nombreuses économies,
• nouvelle détérioration des conditions de financement,
• incertitude des investisseurs face aux multiples crises et, en particulier dans les pays en développement,
• risques croissants liés à la crise financière associés aux niveaux d’endettement,
Source : EIU
The Economist Intelligence Unit publie annuellement un rapport présentant les perspectives mondiales pour six secteurs : automobile, biens de consommation & vente au détail, énergie, services financiers, santé & produits pharmaceutiques et télécommunications. Ces analyses décrivent les perspectives de croissance, les risques et les tendances à surveiller dans ces six secteurs majeurs. Elles ont pour objectif de fournir aux entreprises un aperçu des tendances mondiales, des opportunités et des menaces qui affecteront leur secteur au cours de l’année à venir.
1- Généralités
Partant du constat que ces dernières années ont été turbulentes pour la plupart des entreprises, pour causes de pandémie, de flambée des prix des matières premières, de taux d’intérêt élevés et de perturbations politiques, le rapport s’interroge sur la stabilité des conditions durant l’année 2024.
Les tensions géopolitiques et le réchauffement climatique entraîneront de nouveaux enjeux pour les entreprises en 2024. L’intelligence artificielle apportera, pour sa part, de nouvelles opportunités.
• Le changement climatique commencera à avoir un impact notable sur les pays et les entreprises. Les secteurs en relation directe avec l’atténuation de ce phénomène, à l’instar des énergies renouvelables et des voitures électriques, et ceux qui devront s’adapter, tels la climatisation et les soins de santé, verront leur demande croitre, mais les assureurs et les gouvernements auront du mal à intégrer les risques croissants y afférents.
• Les nouvelles réglementations dans l’UE et aux États-Unis signifient que les entreprises devront surveiller de près leurs chaînes d’approvisionnement pour améliorer les rapports environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Cependant, le scepticisme à cet égard va se durcir aux États-Unis à l’approche des élections présidentielles de novembre.
• Les préoccupations des entreprises concernant la fiscalité vont s’accentuer à mesure que l’OCDE introduit son taux d’imposition minimum mondial. Les gouvernements tenteront de réduire les déficits budgétaires et les niveaux de dette nationale qui se sont creusés pendant la pandémie de covid-19.
• Les tensions géopolitiques entre la Chine, la Russie et les alliés occidentaux, ainsi que des risques plus élevés au Moyen-Orient, compliquera les réactions des gouvernements et des entreprises à tout cela. Les investissements impactant les chaînes de valeurs, notamment pour la technologie et la transition énergétique, s’adapteront pour minimiser le risque politique.
• Le recours croissant à l’intelligence artificielle générative va remodeler les entreprises et les emplois. Malgré quelques perturbations notables dans des secteurs tels que le marketing,
les arts, les services aux entreprises et l’éducation, la plupart des entreprises trouveront des moyens d’utiliser l’IA pour augmenter leur productivité.
• Les entreprises ont connu des hauts et des bas ces dernières années alors que la pandémie, la montée en flèche des prix des matières premières, les taux d’intérêt élevés et les perturbations politiques ont généré de bons bénéfices pour de nombreuses compagnies et des faillites pour d’autres.
• La plupart de ces facteurs persistera jusqu’en 2024 sous une forme plus discrète, mais demeure accompagnée de la composante d’accélération du changement climatique et d’El Niño (températures anormalement élevées de l’eau). L’année 2024, prévue d’être la plus chaude jamais enregistrée, verra les esprits se concentrer sur les efforts de réduction des émissions à effet de serre et sur le redémarrage des investissements dans les énergies renouvelables et les véhicules électriques.
• Cependant, les divers acteurs économiques, ne parviendront pas à atteindre les objectifs ambitieux qu’ils se sont fixés sur la minimisation des risques climatiques et l’utilisation mondiale de combustibles fossiles devra, paradoxalement, augmenter.
De plus, les coûts liés à la gestion du changement climatique deviendront de plus en plus onéreux, et pas seulement pour les secteurs directement touchés (tels que les compagnies aériennes, les soins de santé, les assurances et la production alimentaire), mais aussi pour de nombreuses entreprises et gouvernements.
• On devra s’attendre à une augmentation des réticences au sein de l’UE, où les objectifs d’émissions nécessiteront des coûts élevés aux entreprises et mettront à rude épreuve leur compétitivité. Du côté des Etats-Unis, les attitudes vont encore se polariser à l’approche des élections de novembre et des réglementations plus strictes en matière de reporting ESG viendront s’ajouter aux pressions de la situation.
• En 2024, les pays de l’OCDE se lanceront dans le débat visant à encourager l’adoption d’un taux mondial d’impôt sur les sociétés de 15 % tel que convenu en 2021. Bien que l’UE et d’autres pays s’y conformeront (les États-Unis ont déjà un taux de 15 %), certains gouvernements continueront de réduire leurs impôts pour attirer les investissements.
• Les projets de taxes numériques seront suspendus, à l’exception de ceux du Canada. De leur côté, les marchés émergents et en développement comme l’Inde auront également du mal à faire baisser leurs déficits sans augmenter les niveaux d’impôts.
2- Analyse sectorielle
• Les tensions continueront d’affecter les investissements technologiques, en particulier dans les secteurs des semi-conducteurs, du traitement de données et de l’intelligence artificielle (IA), la technologie de la santé étant probablement la prochaine sur la liste.
• Les règlementations et les barrières commerciales vont probablement évoluer rapidement, au fur et à mesure que les entreprises, à l’échelle internationale, intensifient leurs investissements dans l’IA pour tenter de bénéficier des évolutions récentes des modèles LLM (modèle de langage informatique possédant un grand nombre de paramètres).
• Les experts EIU prévoient des perturbations sur les marchés liés à ces technologies IA alors que les entreprises testent des outils et moyens en vue d’augmenter leur productivité. Toutefois, on ne s’attend pas à des pertes d’emplois à grande échelle.
• En ce qui concerne le secteur automobile, la demande de véhicules électriques (EV) continuera d’être le seul point positif dans un contexte très morose.
On s’attend à ce que les ventes de véhicules électriques augmentent de 21 % pour atteindre 14,9 millions d’unités, soit plus de cinq fois leur niveau d’avant la pandémie, tandis que les ventes de voitures particulières (y compris les véhicules électriques) et de véhicules utilitaires n’augmenteront respectivement que de 3 % et 1%. La Chine représentera plus de la moitié des ventes mondiales de véhicules électriques et une part similaire des ventes et exportations mondiales de véhicules électriques provoquant une escalade des tensions commerciales.
• Pour les biens de consommation et la vente au détail, une croissance des ventes est prévue au niveau mondial de l’ordre de 6,7 % en termes de dollars américains et de 2 % en termes réels à mesure que l’inflation ralentit.
Dans ce contexte, les détaillants s’en sortiront probablement mieux que les entreprises de vente en ligne, aidées par les chasseurs de bonnes affaires et l’amélioration continue de la situation touristique à l’échelle mondiale.
• La consommation d’énergie s’accélérera en 2024, en grande partie tirée par la demande Asiatique. Toujours élevés, les prix des combustibles fossiles contribueront à ce que la demande mondiale atteigne de nouveaux records. Pour sa part, la demande d’énergie renouvelable augmentera de 11 %, malgré des problèmes de chaîne d’approvisionnement non résolus, des coûts financiers encore élevés et de faibles prix des enchères.
• En ce qui concerne le secteur des services financiers, les banques et les fonds à revenu fixe continueront de bénéficier de taux d’intérêt élevés et de marges plus larges, mais les investisseurs immobiliers seront confrontés à davantage de turbulences, particulièrement en Chine.
Les assureurs de biens cesseront de couvrir les zones soumises à des risques météorologiques tels que les tempêtes tropicales, les précipitations, les inondations et les incendies de forêt.
• Les dépenses de santé augmenteront en termes réels après deux années de baisse. Des pays comme la Chine et l’Égypte s’efforceront d’élargir l’accès aux soins. Toutefois, les ressources resteront limitées alors que les gouvernements tenteront de réduire les déficits budgétaires et les niveaux de dette publique tout en évitant les grèves dans le secteur des soins de santé. Les sociétés pharmaceutiques seront confrontées à de nouvelles réglementations concernant les normes de fabrication en Inde et les exigences d’entrée sur le marché de l’UE.
• Le secteur technologique se concentrera sur les investissements dans l’IA, mais devra composer avec une réglementation plus stricte et des tensions géopolitiques croissants. Les grandes entreprises de semi-conducteurs continueront à se diversifier en Occident grâce aux importantes subventions disponibles, mais (comme d’autres entreprises technologiques) elles seront confrontées à des dilemmes concernant les investissements en Chine. Les entreprises technologiques chinoises seront confrontées à leurs propres dilemmes lorsqu’elles contourneront les restrictions commerciales afin de rechercher des opportunités d’investissement à l’étranger.
3- Focus sur 4 secteurs
L’automobile en 2024 : la transition vers les véhicules électriques va s’accélérer, mais la domination chinoise sur le secteur va aggraver les tensions géopolitiques • Le secteur automobile mondial sera plombé par la lenteur des dépenses de consommation, les taux d’intérêt élevés et la transition vers les véhicules électriques. Une hausse des ventes de voitures particulières de 3 %, et des ventes de véhicules utilitaires et d’autobus de 1 % est prévue. • On s’attend à de lents progrès dans l’approbation de la législation relative aux véhicules électriques et les émissions de gaz à effet de serre à l’approche des élections présidentielles américaines de 2024. • Le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières de l’UE, qui obligera les importateurs de certains produits à payer une taxe carbone à partir de 2026, a entamé sa phase de transition en octobre 2023, avec un reporting prévu pour janvier 2024. Le règlement s’appliquera à des matériaux tels que l’acier et l’aluminium, essentiels pour la fabrication de véhicules. L’énergie en 2024 : la consommation d’énergie va s’accélérer en 2024. Les combustibles fossiles continueront de dominer, malgré la demande croissante d’énergies renouvelables • La croissance de la consommation mondiale d’énergie s’accélérera pour atteindre 1,8 % en 2024, soutenue par une forte demande en Asie malgré des prix d’énergie toujours élevés. • La demande mondiale de charbon, de gaz et de pétrole atteindra des niveaux records, ce qui freinera les efforts de réduction des émissions. Les prix élevés des matières premières continueront de stimuler les investissements dans la production pétrolière et gazière. • La dynamique des énergies renouvelables se poursuivra, avec une consommation combinée d’énergie solaire et éolienne augmentant d’environ 11 % par an à l’échelle mondiale. De nombreux pays s’empresseront également de produire davantage d’hydrogène • La production hydroélectrique restera faible alors que le changement climatique continue de faire baisser les niveaux d’eau dans de nombreuses régions. L’énergie nucléaire sera également affectée.
La santé en 2024 : l’accroissement des dépenses en termes réels n’apaisera pas les inquiétudes quant à la viabilité à long terme des systèmes de santé.
Après deux années de baisse, les dépenses de santé augmenteront à mesure que l’inflation ralentira. Toutefois, les ressources resteront limitées alors que les gouvernements tenteront de réduire les déficits budgétaires et les niveaux
de dette publique tout en évitant les grèves dans le secteur des soins de santé.
Technologies et TIC en 2024 : L’IA sera au centre des investissements technologiques mais se heurtera à des défis géopolitiques et réglementaires • Les investissements dans l’IA augmenteront en 2024 à mesure que davantage d’entreprises iront au-delà de l’expérimentation et commenceront à découvrir de véritables cas d’utilisation. Cependant, le principal impact de la technologie se fera probablement sentir sur la politique, en particulier aux États-Unis et dans d’autres pays confrontés à des élections.
• Les dépenses pharmaceutiques augmenteront également en 2024, car les prix des médicaments continuent d’augmenter fortement, malgré les efforts visant à les réguler. Les fabricants de médicaments sont confrontés à de nouvelles réglementations liées aux normes de fabrication en Inde et aux exigences d’entrée sur le marché de l’UE. • Le changement climatique menacera la santé humaine et les systèmes de santé à mesure que les coups de chaleur et les catastrophes naturelles se multiplient. Les prestataires de soins de santé et les sociétés pharmaceutiques subiront davantage de pressions pour réduire leur contribution aux émissions mondiales. • La santé numérique va encore se développer, les investissements dans l’intelligence artificielle offrant de nouvelles opportunités. Les régulateurs renforceront la surveillance de l’accès aux données et de la confidentialité, ainsi que de l’éthique de l’IA, tandis que les investisseurs feront pression en faveur de modèles économiques plus durables. • Les principales sociétés de semi- conducteurs continueront à se diversifier en Occident, en raison des préoccupations géopolitiques et des importantes subventions gouvernementales disponibles. • Les régulateurs s’efforceront de suivre l’évolution de l’IA, l’UE essayant de jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de cette technologie. D’autres domaines, tels que les données, la vie privée et la concurrence, seront également examinés. • La bataille géopolitique autour de la technologie entre les États-Unis et la Chine va se poursuivre et ses ramifications affecteront de nombreux autres pays.
Source : OCDE
Le World Economic Outlook est une enquête du FMI publiée généralement deux fois par an. Elle présente les analyses des économistes des services du FMI sur l’évolution de l’économie mondiale à court et à moyen terme.
Perspectives de l’économie mondiale
Les perspectives économiques mondiales pour 2023 sont détériorées et soumises à de forts aléas. La croissance est freinée par la hausse des taux face à l’inflation, la récente dégradation financière, la guerre en Ukraine et la fragmentation de l’économie mondiale sur fond de tensions géopolitiques. Si, au départ, l’hypothèse retenue tournait autour de tensions financières, la croissance mondiale serait la plus faible enregistrée depuis 2001, hors crises de 2008 et 2020.
Anticipation d’une chute de la croissance mondiale en 2023 suivie d’un lent redressement
Dans le scénario central du World Economic Outlook, le FMI attend une baisse de la croissance économique mondiale à 2,8% en 2023, puis 3,0% en 2024, après 3,4% en 2022. Ce ralentissement serait particulièrement marqué dans les pays avancés (1,3% en 2023 et 1,4% en 2024, après 2,7% en 2022), surtout en Europe. Le PIB reculerait en Allemagne et au Royaume-Uni (-0,1 et -0,3% respectivement en 2023) et progresserait faiblement en France et en Italie (0,7%).
Ces perspectives non rassurantes s’expliquent par le resserrement monétaire nécessaire à la lutte contre l’inflation, la récente dégradation des conditions financières, la poursuite de la guerre en Ukraine et la fragmentation croissante de l’économie mondiale pour des raisons géopolitiques notamment.
L’inflation mondiale baisserait à 7% en 2023 sous l’effet de la baisse des prix des produits de base, mais son volet sous-jacent (hors alimentation et énergie) diminuerait plus lentement. Au total l’inflation ne rejoindrait pas sa cible avant 2025 dans la plupart des pays. Elle pourrait aussi s’avérer plus persistante que prévu dans le scénario central.
Selon le scénario de référence, les récentes tensions financières seraient contenues, mais il est aussi plausible qu’elles s’amplifient. Dans ce cas, la croissance mondiale serait encore plus faible, tant au niveau mondial (2,5% en 2023, soit le taux le plus faible depuis deux décennies hors crise de 2008 et crise Covid) que dans les pays avancés (inférieure à 1%).